grossesse et mal être

Salut!

inscrite depuis seulement hier, je me jette à l'eau, j'ai besoin de parler...
Mon mari et moi voulions un enfant, mais pas tout de suite; notamment parce que je suis dépressive (j'ai un lourd passif familial).
Voilà, je me sens très souvent très mal, peur de ne pas aimer le bébé, qu'il ne m'aime pas, culpabilité, envie de disparaitre, de mourrir...
pourtant Nico est très présent, aimant, il dit qu'il me fait confiance... mais rien à faire, c'est comme si une partie de moi refusais de devenir maman et d'être heureuse;
je ne sais plus quoi faire; j'ai toujours ressenti qu'un enfant guerrirai ma difficulté à aimer, tout simplement; mais là, je doute vraiment de moi, l'accouchement approche. j'ai à la fois hâte que bébé naisse pour ne plus être dans la culpabilité parce que je me sens très mal alors que lui et dans mon ventre et qu'il doit en souffrir, et la peur de ne pas être prête à l'accueillir, à m'occuper de lui, à l'aimer. L agrossesse a été dure pour moi émotionnellement depuis le debut, j'ai l'impression que ça fait remonter toutes mes souffrances au lieu d'y trouver de la force, de la motivation. Parfois, je me dis vraiment qu'il ne faut pas que j'essais d'être sa mère, qu'il vaut mieux qu'il trouve des substituts auprès de son père et d'autres gens plutot que de s'attacher à une mère si mal dans sa peau...
Je doute qu'une personne parmi vous ai ressenti des choses aussi extrêmes...

à bientôt

Je pense que l´on se pose toutes énormément de questions avant l´arrivée de bébé ; et peut être encore plus quand c´est une surprise. Mais fais-toi confiance.
Après, je ne pense pas que bébé guérisse une dépression. Est-ce que tu te fais suivre par un spécialiste?
Tu as la chance d´avoir un compagnon qui te soutien, c´est super important dans cette nouvelle aventure. Il ne faut pas se voiler la face, les tous débuts avec bébé ne sont pas toujours faciles (on peu se sentir perdue), mais le bonheur fait place rapidement.
Et ne penses pas que ton bébé doive trouver des substituts, il va avoir besoin de sa maman, il n´a connu que toi jusqu´á présent, ta présence à ses côtés sera rassurante dans un monde totalement nouveau pour lui.
Courage, et n´hésite pas à te faire aider.

Je suis d'accord avec Jenny, la grossesse peut etre un moment délicat. Je n'ai pas aimé être enceinte, je me posait beaucoup de questions aussi. Je suis tombé enceinte a un moment où nous avions une vie sociale très très intense et je n'arrivais plus a suivre le rythme et je me suis isolée. Je t'avoue que quand Lou est né, les premiers temps ca était difficile. L'attachement a mis un peu de temps a arriver ca m'a bcp déstabilisé.
Mais le papa a assuré, il a pris un congé et m'a beaucoup aidé les premiers jours et puis au bout d'un moment j'ai eu un déclic !! C'était mon bébé, la chair de ma chair, l'aboutissement de ma relation avec Pascal, il fallait que je me secoue et prenne les choses en mains.
Aujourd'hui tout va pour le mieux, j'aime mon bébé d'un amour absolu (chose que je ne croyais pas possible), même si des fois il m'exaspère
Alors surtout ne culpabilise pas, tout ce qui t'arrive est normal, ca se bouscule. Dis toi qu'il faut gérer chaque chose en son temps, petit à petit tout se mettra en route naturellement.

certaines sont maman dès qu'elles sont enceinte, d'autres quand elles voient leur bébé et puis tu as les autres qui tombe amoureuse de leur bébé petit à petit et qui un jour se rendent compte qu'elles sont devenue des vrais louves.
Je pense que si tu n'es pas suivie tu devrais le faire avec un spécialiste mais aussi avec une bonne sage femme qui te suivra après la naissance aussi.
Une chose importante, c'est que tu vas être sa maman et que tu dois te faire confiance. Les gens sachant que tu n'es pas en forme vont essayer d'en faire des tonnes et au lieu de t'aider ça fera l'effet inverse. Alors je te conseille de faire ton nid et de te mettre à l'écoute de ton bébé car ça sera toi sa maman et pas les autres

merci, c'est réconfortant tout ça... je vois un psy depuis presque 1 an, il m'a bien aidé à mieux comprendre notamment le danger que represente pour moi une relation avec ma mère. (elle est toujours dans des schéma victime-bourreau et les reproduit dans ses relations). Là, il est en vacances jusqu'à septembre.
Ma sage femme (pourtant il n'y aura qu'elle lors de mon accouchement, je fais un accouchement physiologique en "plateau technique" donc elle essave d'être vraiment à l'écoute), je n'ose pas lui dire tout ça, de peur qu'elle me juge inapte à devenir mère. Franchement, une future mère dépressive qui a des idées pareilles, vous trouvez que ça inspire vraiment confiance? vous ne croyez pas que, elle pensera peut être que l'enfant est sans doute en danger avec moi?
j'ai vraiment envie que bébé soit heureux, épanouie, qu'il ne souffre surtout pas des même choses que moi, mais j'ai parfois l'impression que mon passé est comme une prison qui m'empêche de m'ouvrir durablement à une vie plus belle. Mais bon, je sais qu'il faut garder confiance; voir que mes mots ne vous choquent pas, que vous comprenez et qu'a vos yeux rien n'est perdu me fais déjà du bien!

Tu sais Nichka, ta sage-femme ne te jugera pas inapte à élever ton enfant, beaucoup de femmes ont des questionnements similaires (avec ou sans dépression), moi-même qui ai fait une pma (procréation médicalement assistée) j'avais beaucoup de doute quant à l'amour que je pourrais donner à mon enfant, serais-je avoir les bons gestes, etc... Ce sont greffés à ces questionnements aussi tout ce qui avait un lien avec les changements physiques que mon corps subissait et que je refusais (la prise de poids, les boutons...). L'été dernier j'étais enceinte de 4 mois et demi, je parcourais 1 km à la nage tous les jours, je faisais des km à vélo jusqu'à ce que mon bébé descende dans mon col, et là j'ai compris que j'étais enceinte et que je faisais n'importe quoi et que j'avais faillit perde mon bébé... (Bon après j'ai été alitée pour hydramnios mais c'est une autre histoire). Tout ça pour te dire que même quand on est prête à être enceinte les choses ne sont pas toujours simples. Courage ! Reposes-toi sur ton compagnon ça te soulagera.

j'ai un passé familial douloureux aussi, avec un père dépressif manipulateur, ne faisant que hurler, qui a fait plusieurs tentative de suicide devant nos yeux (pendaison, prise de somnifère), plusieurs séjour en HP.

pendant ma grossesse j'ai fait ENORMEMENT de cauchemars, je revivais plein de scènes dont je ne me rappelais même plus, tout est remonté à la surface (j'ai pour habitude d'oublier avec le temps inconsciemment ce qui me fait souffrir)

les cauchemars où il y avait mon père dedans ont un peu diminués quand Enaël est né, parce que j'ai vu que je ne me comportais pas comme lui (j'avais peur de ça) mais ont continué jusqu'au jour où je lui ai envoyé un mail (il y a un mois de ça) avec tout ce que je pense de lui, pour mettre les choses au clair... bien sur il l'a très mal pris et a coupé les ponts ("à dans une autre vie") mais maintenant je me sens infiniment soulagée, j'ai l'impression de ne plus être sous son emprise. au début ça m'a fait beaucoup souffrir qu'il ne comprenne pas, et qu'il soit toujours le même (quand on ne vit plus avec, on espère toujours que le parent en question évolue) mais comme je t'ai dit précédement, maintenant je revis (sans exagéré).

ça a marché pour moi, mais je ne dis pas qu'il faut que tu fasses de même, peut être pourrais tu en parler avec ton psy? lui demander si c'est judicieux de dire à ta mère tout le mal qu'elle t'a fait, maintenant que tu es adulte et indépendante, tu peux te permettre de lui dire ça d'égal à égal, non pas pour qu'elle comprenne et pour avoir une relation mère fille dont tu rêves sans doute, mais pour te "lacher", et lui dire en face (ou pas lettre) sans peur et sans regret que ce qu'elle a fait était MAL pour toi. peut être même que si elle est à l'écoute elle pourra te répondre et te dire pourquoi elle agit comme ça (enfance douloureuse elle même...)

je t'embrasse

Des nouvelles?